To do is not To be

Adepte des to-do lists?
Moi aussi!

Une tâche, un budget, un projet, rien de mieux qu’une série de jolies petites cases bien alignées. Et à nous la satisfaction presque jouissive de les cocher une par une. Reste plus qu’à accomplir les missions de la dite liste (ou bien de tricher un tout petit peu).Des petits carrés prêts à être coloriés, j’en ai toute une ribambelle sur mon bureau, mon frigo, dans mon agenda… Plus que de simples pense-bête, ils me motivent et m’encouragent dans la réalisation de mes objectifs. Sans doute une manière de me coacher moi-même. De me prouver que j’avance vers mes buts. Attention, on ne parle plus du vieux bout de papier façon liste des courses 

• Beurre
• Lait
• Citron, etc…             

La version 2.0 est scrapbookée, ou en application sur son tel. Elle comprend nos rdv, nos tâches administratives, nos régimes ou nos challenges sportifs :

• 2kg à perdre
• Refaire passeport
• Marcher 1000 pas

Et pour être sûr de s’auto-satisfaire en fin de journée, on y rajoute même des missions que de toutes façons, nous sommes certains d’accomplir :

• Aller chercher les enfants
• Faire à manger

Bien sûr que l’on n’a pas besoin d’une liste pour nous rappeler d’aller chercher nos gosses à la crèche (j’espère), mais l’envie de combler la case vide est plus forte.Au moment des bilans, cocher, c’est comme la reconnaissance officielle de l’univers tout entier que la mission est accomplie.

-« Bravo à toi même et merci à toi ».

Un processus vachement égocentré : je me décide, je me motive, je m’encourage, et à présent, je me félicite même toute seule. Sous couvert d’une appli à $2.99 par mois. Qu’est ce qui a dérapé pour avoir autant besoin de se féliciter après chacune de ses corvées? Avons nous été trop éduqués sur un système de récompense? Et quelle est la place de notre entourage dans tout ça? Beaucoup d’interrogations.
Du coup, je me demande si je soutiens suffisamment mes proches, si ils savent combien je reconnais leurs efforts et encouragent ceux à venir.Je me dis que finalement, on aurait dû la fêter cette épreuve de plongée validée par Fleur la semaine dernière. Parce-que j’ai comme l’impression que nous manquons quand même un peu de soutien moral extérieur.S’encourager, miser sur soi même, c’est essentiel. Mais que penser du  » Bien joué » de son papa après un match? Du clin d’oeil de sa prof quand on réussit enfin son devoir de maths… ou d’un simple « Bravo », juste comme ça? Ce sont des putains de Bonus, du genre super étoile dans MarioKart. Ça fait avancer plus vite et surtout, ça fait du bien.Du coup une case de plus à mon échiquier :

• ✅  Penser à encourager ses proches. 

#Todolist